Sarah Fournier satisfaite de sa progression

BOXE. Sarah Fournier de Sainte-Claire a récemment participé à ses premiers championnats canadiens de boxe olympique qui avaient lieu au Hilton Québec  il y a quelques jours.

Malgré le fait qu’elle a subi la défaite sur décision à son premier combat, la jeune Bellechassoise estime avoir progressé de belle façon au cours de la dernière année. Sa vis-à-vis, Norma Marshall de la Nouvelle-Écosse a tout de même terminé le tournoi avec une médaille de bronze. «J’ai eu une blessure à la cuisse une semaine avant l’événement. Ça a toutefois été plaisant malgré tout. J’ai suivi un entrainement très intense et rigoureux, autant pour l’aspect physique que mental. On s’est préparé pendant plusieurs mois avec des entrainements tous les jours et seulement une pause par semaine.»

Celle qui a maintenu une cadence d’une dizaine de combats chaque année a également pu disputer un combat hors concours contre une adversaire expérimentée, Charlie Cavanaugh du Nouveau-Brunswick qui est actuellement championne junior chez les 69 kg. Elle considère que sa préparation était à point en vue de la compétition. «J’avais augmenté la cadence de l’entrainement et ma nutrition avait changé. Évoluant dans la catégorie des 64 kilos, j’ai eu à travailler fort pour maintenir mon poids puisque j’avais l’habitude d’évoluer dans les 132 lb et il fallait atteindre les 142 livres que je m’étais fixé et les maintenir sur une bonne période. Ma nutritionniste s’était assurée que je ne perde pas trop d’énergie à ce niveau.»

Une progression rapide

Satisfaite de son évolution, Sarah Fournier a déjà en tête les championnats canadiens de 2018. Elle ne pratique la boxe que depuis trois ans et beaucoup de choses ont changé chez elle au cours de la dernière année dans sa façon de voir sa discipline. «Ma vision a changé beaucoup face à moi et à mon sport. J’ai atteint cet objectif sachant fort bien que ça faisait peu de temps que je faisais ça. Je me suis rendu compte que j’avais ma place et je sais maintenant sur quoi je dois travailler pour m’améliorer.»

Son travail de tous les jours en santé mentale peut être dur mentalement pour une personne qui pratique une discipline comme la boxe. Sarah Fournier estime que son travail lui a permis de progresser malgré tout. «Il y a certains soirs où j’étais très fatiguée en me rendant à l’entrainement. Par contre, mon travail est très exigeant, mais il est incroyablement enrichissant. Ma vision de moi et de l’être humain a beaucoup changé grâce à mon travail. Ma job est justement d’établir des limites pour ne pas que l’un vienne nuire à l’autre. C’est une passion, plus qu’un boulot.»

Si elle a des objectifs élevés, elle est cependant consciente de ses limites et a l’intention de s’y attarder. «J’ai la capacité de bien performer mais je sais que je suis un peu fragile mentalement. Je devrai travailler là-dessus. Un peu de confiance peut-être, mais j’ai prouvé que je peux rebondir après une défaite déjà. Ce qui me bloque à l’occasion, c’est le temps que je mets à rebondir. Je m’entraine encore six jours par semaine même si je n’ai pas de compétition à mon agenda. J’ai l’intention de demeurer active au cours de l’été.»