Un «contrat de commotion» au hockey mineur ?

HOCKEY. Préoccupé par les commotions cérébrales chez les jeunes, Hockey Québec pourrait implanter un «contrat de commotion» dès la prochaine saison.

Cette idée avait été lancée publiquement en 2014 par Scott Delaney, médecin sportif des Alouettes de Montréal et de l’Impact de Montréal et directeur de la recherche en médecine d’urgence au Centre universitaire de santé McGill.

Sans avoir une valeur légale, le document obligerait tous les acteurs concernés à agir rapidement dès l’arrivée d’une commotion. Le hockeyeur ne dissimulerait pas de possibles symptômes et l’entraîneur retirerait ce dernier du match s’il soupçonne une commotion. Le parent promettrait de laisser la latitude à l’entraîneur pour prendre une décision.

«On est très favorable à cette idée. Ça nous permettrait de poursuivre nos volets de sensibilisation et de prises de conscience auprès des parents et enfants. Il faut changer cette culture-là dans tout le hockey mineur», croit Sylvain B. Lalonde, directeur général à Hockey Québec.

Il estime que l’initiative serait bien acceptée par les associations de hockey mineur, car l’organisme exige déjà le respect d’un code d’éthique s’adressant aux administrateurs, officiels, entraîneurs, joueurs et parents.

«Dans chaque équipe, il faut qu’au moins un entraîneur ait suivi le programme de santé et sécurité. Il faut que l’entraîneur soit libre de sortir un jeune d’un match, même s’il n’est pas certain que ce soit une commotion cérébrale. On ne doit pas prendre une chance», stipule Sylvain Lalonde.

Avant d’aller de l’avant, Hockey Québec attend les conclusions du Groupe de travail sur les commotions cérébrales créé en janvier 2014 par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. La date du dévoilement du rapport n’était pas connue au moment d’écrire ces lignes.

Le groupe de travail est composé de Lynda Durand, avocate, Dave Ellemberg, neuropsychologue, Luce Mongrain, directrice adjointe de l’Académie les Estacades, Matthieu Proulx, ex-joueur de football, et David Tinjust, docteur en neuroscience.