Une clinique de basketball digne de la NBA à l’école Notre-Dame de Lac-Etchemin

BASKETBALL. Les élèves de l’école Notre-Dame de Lac-Etchemin, surtout ceux qui aiment le basketball, ont vécu une expérience qu’ils ne sont pas près d’oublier le jeudi 8 juin dernier.

Actuel directeur général-adjoint et entraîneur-adjoint au sein de l’Alliance de Montréal, équipe qui en est à sa deuxième saison dans la Ligue élite canadienne de basketball, Charles Dubé-Brais s’est rendu à l’école primaire afin d’offrir une conférence aux élèves et surtout des ateliers de basketball en après-midi.

C’est à l’invitation de Marie-Pierre Lamontagne, enseignante en éducation physique, que celui qui a notamment œuvré au sein de l’organisation des Raptors de Toronto (2018 à 2020), en plus d’avoir été consultant pour les Spurs de San Antonio pendant quatre ans alors qu’il était entraîneur-chef en France, a passé une bonne partie de la journée à Lac-Etchemin.

« Je connais Charles depuis notre passage à l’Université Laval. Je lui disais, récemment, que je travaillais dans une école de 350 élèves et que ce serait le fun qu’il vienne les rencontrer et tenir une activité avec eux. On a finalement trouvé une journée où il était disponible », indique celle qui enseigne normalement aux écoles primaires de Sainte-Justine et Saint-Benjamin. Rappelons que les élèves de cette dernière école ont passé la dernière année à Lac-Etchemin en attendant la rénovation de leur école primaire.

En fin d’avant-midi, donc, Charles Dubé-Brais a offert une conférence portant sur son parcours en tant qu’entraîneur dans le domaine du basketball professionnel, lui qui avait amorcé sa carrière à ce niveau avec les défunts Kebs de Québec avant de s’exiler huit ans en France (2009-2017). C’est à ce moment, a-t-il raconté, qu’il avait sous sa responsabilité un ancien choix de repêchage des Spurs de San Antonio pour lesquels il a été consultant pendant quatre ans.

En après-midi, il a offert deux cliniques de basketball aux élèves de 4e, 5e et 6e année en collaboration avec Mme Lamontagne et Kevin Bélanger, qui est enseignant en éducation physique à l’école Notre-Dame.

Croire en ses capacités

Dans sa conférence en fin d’avant-midi, Charles Dubé-Brais a expliqué comment son travail l’a amené à faire le tour de la planète, lui qui a œuvré en Chine après la France avant de se joindre à l’organisateur des Raptors où il a été entraîneur adjoint au sein du club-école de la formation torontoise dans la G-League.

« La NBA et la G-League, ce sont des niveaux stratosphériques. C’est intéressant de voir, une fois que tu es à l’intérieur de cette structure, comment les meilleurs joueurs au monde ont besoin de se faire coacher ou aider malgré leur talent qui est immense. C’est une fierté de travailler à ce niveau, mais tu essaies surtout de voir comment tu peux les aider, au quotidien, à améliorer leur jeu. C’est un coaching de détail », explique-t-il.

Le principal intéressé mentionne qu’il est régulièrement sollicité par des écoles pour faire des présentations ou des cliniques comme celle du 8 juin, ou encore pour des cliniques d’entraîneurs ou des camps d’été pour des jeunes.

« En fonction de mes disponibilités, j’aime redonner, rencontrer les jeunes et leur parler de mes expériences et leur dire qu’il est possible d’aller plus loin que l’on pourrait penser dans la vie. Il n’y a pas grand-chose, quand j’étais plus jeune, qui laissait présager ce que je fais aujourd’hui. Le basket, c’est ma vie, j’ai toujours eu un intérêt pour ce sport. Quand je jouais, je travaillais constamment pour essayer de m’améliorer. J’ai coaché à tous les niveaux, des plus jeunes jusqu’aux pros de la NBA, mais d’aider d’autres êtres humains à atteindre leurs objectifs, c’est gratifiant », mentionne-t-il.

Québec dans la Ligue canadienne ?

Quand on ramène l’expérience des défunts Kebs de Québec sur la table, Charles Dubé-Brais souligne qu’il aurait aimé, à l’époque, qu’un circuit comme la Ligue canadienne Élite existe. Il croit que la venue de ce circuit, il y a cinq ans, ainsi que la venue de l’Alliance de Montréal, qui en est à sa deuxième année d’existence, représente un gros pas en avant pour le basket au Canada et au Québec.

« Je suis convaincu qu’il y a une place pour Québec dans ce circuit, car c’est la plus grosse ville canadienne où il n’y a pas encore d’équipe dans le circuit », soutient-il en ajoutant que des discussions à ce sujet étaient en cours.

« Ce n’est plus une question de savoir si, mais quand une équipe s’y installera. Je ne serais pas surpris qu’il y en ait une d’ici quelques années », mentionne celui qui est originaire de Québec et dont les parents résident dans la région de Thetford Mines, endroit où il se rendait après sa journée à Lac-Etchemin, avant de retourner à ses occupations avec l’Alliance pour le reste de l’été.