Joute électorale autour du Chantier Davie

POLITIQUE. L’absence de contrats fédéraux accordés au Chantier Davie de Lévis a suscité bien des discussions au cours de la dernière semaine de campagne électorale.

Dans un entretien accordé à notre collègue Louis-Antoine Lemire du journal Le Peuple de Lévis, le chef néodémocrate Thomas Mulcair n’a pas été tendre envers les Conservateurs, soulignant qu’un gouvernement néodémocrate pourrait faire beaucoup plus pour les citoyens de la région de Lévis que ses adversaires.

Prenant pour exemple le Chantier Davie, M. Mulcair a souligné que selon lui, la seule lettre d’intention proposée par les conservateurs n’était pas suffisante. «J’ai la ferme intention de travailler avec les gens de Davie pour qu’ils puissent obtenir d’importants contrats gouvernementaux dans le futur», avait-il mentionné.

M. Mulcair a par accusé le gouvernement Harper d’avoir saccagé le système d’assurance-emploi et fragilisé des dizaines de milliers de familles ainsi que des secteurs entiers de l’économie québécoise. «Les conservateurs de Stephen Harper ont le pire bilan de création d’emplois depuis la Seconde Guerre mondiale », a-t-il déclaré lors de l’entretien téléphonique avec le www.lepeuplelevis.ca.

Réactions de Blaney

Dans un point de presse tenu le jeudi 13 août, Steven Blaney a tenu à dénoncer les propos du chef néodémocrate, accusé ce dernier et son parti d’avoir abandonné Davie ainsi que ses travailleurs. «Le chef néodémocrate a mentionné que s’il n’en tenait qu’à lui, la Davie serait déjà en train de réaliser le projet «Resolve». Dans les moments critiques, le chef néodémocrate a abandonné les travailleurs du chantier. C’est un contraste frappant avec le soutien indéfectible de notre gouvernement conservateur au cours de la dernière décennie», de déclarer M. Blaney.

Pour étayer ses dires, le candidat conservateur a ressorti une citation de M. Mulcair, alors qu’il était ministre libéral au PLQ, disant qu’il valait mieux ne pas risquer des millions de dollars dans un chantier maritime en faillite, afin d’investir cet argent en santé et en éducation, où il y avait des besoins criants.

M. Blaney a précisé que le projet Resolve représentait des retombées économiques de plus d’un milliard de dollars pour la région de Lévis ainsi que pour les partenaires canadiens de la Davie.

Le Parti Vert aussi

Après la sortie de Thomas Mulcair, le candidat du Parti Vert du Canada dans Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, André Bélisle, réagissait à la lettre d’intention entre la Davie et le gouvernement fédéral. «Les chantiers d’Halifax et de Vancouver ont reçu des milliards de dollars en contrats de la part des conservateurs tandis que la Davie n’a eu droit qu’à des peanuts, a-t-il déploré.

Reprenant ensuite les propos du Vérificateur général du Canada, il a affirmé qu’il était impossible d’assurer la sécurité sur le fleuve St-Laurent avec les ressources actuelles. Il a accusé le député-ministre sortant de blâmer les autres pour ses mauvaises décisions et son manque de leadership. «Ce n’est pas avec une simple lettre d’intention que les conservateurs vont accorder des contrats», a-t-il-conclu.

Au PLC

La semaine précédant cette tourmente, le candidat libéral Jacques Turgeon avait salué l’ouverture qui s’ouvrait pour la Davie et ses travailleurs avec cette lettre d’intention qui devait permettre à Davie d’obtenir un contrat pour l’aménagement d’un navire ravitailleur pour la Marine canadienne. Il avait toutefois qualifié de «garrochage» le dénouement de ce dossier qui, avait-il mentionné, n’avait été obtenu selon lui qu’après des mois de tergiversations.