Un succès qui dépasse les attentes

SAINT-HENRI. En opération depuis moins d’un an, le nouveau centre d’aide pour animaux sauvages SOS Miss Dolittle de Saint-Henri fonctionne à plein régime. Un succès qui dépasse les attentes de sa fondatrice, Jennifer Tremblay.

Le centre a reçu 114 animaux depuis le 1er avril 2014 alors que ses responsables espéraient en accueillir une trentaine tout au plus. Plus de 400 personnes ont contacté l’organisme pour signaler la présence d’animaux sauvages abandonnés ou apporter des animaux mal en point. Le premier pensionnaire du centre est un raton-laveur qu’une dame de Saint-Philémon avait secouru. «Il était brûlé au 3e degré sur plus de 25 pour cent de son corps. Nous avons relevé le défi et huit mois plus tard, il est guéri et prêt à être relâché dans la nature, ce qui devrait se faire au printemps», mentionne-t-elle.

Depuis mai 2014, des oiseaux migrateurs de toutes sortes, des canards, des ratons-laveurs, des renards, des faons, des moufettes et autres ont été pris en charge par SOS Miss Dolittle. «On doit malheureusement refuser certaines bêtes faute d’espace. À certains moments, nous travaillons jusqu’à 18 heures par jour. C’est très intense», poursuit la fondatrice.

Cette dernière souligne que leur centre est unique au Québec. Il existe toutefois un centre spécifiquement dédié aux oiseaux, Le Nichoir à Hudson, avec lequel SOS Miss Dolittle travaille en étroite collaboration. «Nous sommes mentorés par eux et par un centre situé à Cape Cod, aux États-Unis. Leur soutien est important», précise-t-elle.

Jennifer Tremblay tient à souligner l’apport des nombreux professionnels, issus de différents corps de métiers, qui les ont aidés gracieusement à bâtir les enclos servant à l’accueil des animaux. Cela sans oublier les bénévoles qui l’appuient dans les soins aux animaux et les vétérinaires qui offrent leur concours gratuitement ou à coût minime. Cette dernière préside, depuis octobre, un conseil d’administration complété de Cathy Andrews, Valérie Brancard, Lisette Trudelle, Louise Bissonnette et Jane Bédard.

Sensibiliser le public

Depuis l’ouverture de SOS Miss Dolittle, ce sont principalement des citoyens qui apportent les animaux ou contactent le centre pour les informer sur la situation de tel ou tel animal qu’ils ont retrouvé. Jennifer Tremblay et ses collègues administratrices précisent qu’au moment de recevoir un appel, il est important de vérifier certains faits avec eux.

«C’est important surtout dans les cas des bébés. Les gens pensent parfois que l’animal est seul ou abandonné alors que la mère n’est pas nécessairement loin. Dans plus de la moitié des cas, on dit aux gens de laisser l’animal sur place. S’il est blessé ou mal en point, il faut le prendre et nous l’apporter. Si un oisillon est tombé d’un arbre, on donne aux gens pour le ramener dans son nid en sécurité», affirme Mme Tremblay.