Route-Verte: Bellechasse souhaite que sa Cycloroute soit reconnue

VÉLO. La MRC de Bellechasse songe à relancer les intervenants responsables de la Route Verte dans le but de faire reconnaitre la Cycloroute de Bellechasse au sein du réseau.

L’idée fait suite à l’annonce du gouvernement Couillard de reprendre ses investissements pour l’entretien de la Route Verte dans son dernier budget qui prévoit une enveloppe totale de 50 millions $ d’ici 2026. Québec avait choisi de cesser son implication en 2014, préférant plutôt financer la construction de nouveaux tronçons.

Pour le maire de Saint-Anselme et président du comité de la Cycloroute de Bellechasse, Michel Bonneau, le budget d’entretien qui accompagne une telle reconnaissance est secondaire pour le moment. «Ce qui nous intéresse d’abord, c’est la notoriété touristique et ce qui vient avec, dont la visibilité que cela procure. Le lien avec Lévis sera complété cet été et ça devient une porte ouverte pour nous», ajoute-t-il faisant référence à la construction d’une passerelle qui reliera le parcours des Anses à la Cycloroute.

Il salue d’ailleurs l’initiative du gouvernement de supporter de nouveau l’entretien du réseau. «Tu ne peux pas souffrir de ce que tu n’as pas eu. Nous dans Bellechasse, nous n’avons jamais reçu d’aide alors nous avons réagi et faisons nos travaux. Pour ceux qui en font déjà partie, c’est autre chose. Que tu aies une subvention ou non, la voie cyclable a les mêmes besoins».

Il rappelle que la popularité et l’utilité de la voie cyclable dans Bellechasse sont indéniables. «Il y a 53 000 cyclistes qui ont transité par Saint-Anselme sur la Cycloroute en 2015 et plus de 25 000 passages ont été dénombrés à Saint-Malachie».

Des discussions pour rejoindre la Beauce

Par ailleurs, l’idée de relier le circuit bellechassois à la Beauce refait surface. Une rencontre impliquant des intervenants de la Nouvelle-Beauce et de Bellechasse a récemment permis de relancer cette idée, indique M. Bonneau. «Nous avons rencontré les maires de Sainte-Hénédine et Saint-Isidore récemment qui souhaitaient avant tout tester notre intérêt. Nous avons regardé les parcours potentiels et est-ce que ce sera Scott –Saint-Anselme ou Saint-Isidore – Saint-Anselme? Il serait possible de rejoindre les deux municipalités, mais ce sera à eux de prendre leurs décisions», confie-t-il avouant que les réflexions sur le sujet sont toujours embryonnaires.

La MRC de Bellechasse aura toutefois des choix à faire elle aussi pour rejoindre un potentiel tronçon en provenance de la Beauce précise Michel Bonneau. «Si jamais leur choix se portait sur Saint-Isidore, nous aurions à assumer sept kilomètres de tronçon sur notre territoire tandis que ce serait plutôt trois kilomètres vers Sainte-Hénédine. Ce n’est pas la même facture. Nous aurons à voir si nous sommes compatibles avec leur choix au niveau monétaire».

Nous avions d’ailleurs traité du sujet l’an dernier: http://www.lavoixdusud.com/Actualites/2015-06-25/article-4194632/La-Beauce-souhaite-rejoindre-la-Cycloroute-de-Bellechasse/1

Selon M. Bonneau, l’option la plus simple serait d’utiliser l’ancienne voie ferrée de Scott à Saint-Anselme en passant par Sainte-Hénédine. «Toute l’emprise est là. Il n’y a qu’à démanteler la voie ferrée tandis que via Saint-Isidore, l’emprise a presque disparu sur certaines terres agricoles et est utilisée par les producteurs. Il faudrait sûrement reprendre le territoire de la voie ferrée avant toute chose».

Un autre avantage d’utiliser l’option vers Sainte-Hénédine permettrait de rejoindre directement le circuit beauceron ajoute M. Bonneau. «La Véloroute de la Chaudière est une piste magnifique et circule déjà à Scott, précise Michel Bonneau qui avoue réfléchir à haute voix. À Saint-Isidore, il y aurait plus de travail à faire et la voie cyclable devrait être amenée au village pour donner un accès aux services et autres. »

La MRC de la Nouvelle-Beauce surveille aussi l’évolution du dossier qui vise à relier toute la Beauce alors qu’un tronçon est à l’étude pour compléter le lien Vallée-Jonction et Saint-Joseph, un projet piloté par la MRC Robert-Cliche.