Marché fermier des Etchemins: une formule qui sera revue pour 2024

AGRICULTURE. Participation moindre de la part des exposants et du public, mais des ventes qui demeurent plus qu’intéressantes. Voilà le bilan que dressent les organisateurs du Marché fermier des Etchemins au terme de la saison estivale 2023.

Présidente du comité organisateur, Andréanne Saint-Pierre a mentionné que sept événements ont eu lieu cette année sur les huit prévus au départ, celui de Sainte-Aurélie ayant été annulé en raison de l’absence des exposants touchés par la pénurie de main-d’œuvre.

Ceux de Sainte-Sabine, Saint-Prosper, Lac-Etchemin (à deux reprises), Saint-Louis, Sainte-Justine et Sainte-Rose se sont déroulés comme prévu avec, cependant, de quatre à cinq exposants en moyenne par activité, contre huit ou neuf l’an dernier.

Mme Saint-Pierre souligne que le nombre de visiteurs était aussi en baisse, bien qu’aucune statistique officielle à ce niveau n’ait été tenue, et que les gens demeuraient moins longtemps que par le passé.

« Les ventes étaient très bonnes, selon ce que nous ont dit les exposants. Cependant, les gens arrivaient, achetaient ce dont ils ont besoin et repartaient tout de suite après », précise-t-elle en ajoutant que les gens veulent toujours acheter local, même s’ils semblent moins nombreux à le faire.

« J’aurais envie de dire que l’on revient à une normale d’avant COVID », poursuit Mme Saint-Pierre en ajoutant que selon elle, la pandémie avait fait naître des entreprises et surtout des productions agricoles qui ont cessé dès le retour à la normale.

« Les gens se sont mis à faire du jardinage, car il n’y avait rien d’autre à faire. Quand les emplois et les activités ont repris, ils se sont aperçus que ça prenait trop de leur temps et ils ont arrêté de produire », mentionne-t-elle en ajoutant que ce phénomène s’est vu dans plusieurs régions.

Mme Saint-Pierre confirme que les marchés publics seront de retour l’an prochain, fort possiblement en nombre moindre que lors des dernières années. « On va revoir la formule et certainement réduire le nombre de marchés, car cela met de la pression sur les exposants qui sont victimes du manque de main-d’œuvre eux aussi. Il faudra toutefois que la formule adoptée soit rentable pour eux, ce sera notre priorité », indique-t-elle en terminant.