Programme AgrÉcoles: peu d’intérêt en Chaudière-Appalaches
AGRICULTURE. Le programme AgrÉcole, dont l’objectif est l’intégration de l’agroalimentaire à la vie scolaire, suscite peu d’intérêt dans la région Chaudière-Appalaches, puisqu’aucune école de la région n’a encore adhérer au programme.
« En effet, aucune école ne fait partie de l’accompagnement d’AgrÉcoles dans la région de Chaudière-Appalaches. Nous ouvrons des régions selon la demande et les critères de sélection », indique Julia Grenier, directrice générale de l’organisme responsable de l’application du programme.
Celui-ci vise le progrès et l’innovation en éducation par une évolution de l’approche pédagogique où l’agroalimentaire devient partie intégrante de la vie scolaire et du cursus des jeunes, du préscolaire jusqu’à la 6e année du primaire.
La relève agricole de l’ensemble du Québec demande depuis quelques années que l’agriculture soit intégrée au cursus scolaire au niveau secondaire et primaire. L’objectif est simple: valoriser la profession d’agriculteur et d’agricultrice tout en soulignant son importance pour la société.
Le gouvernement du Québec avait annoncé en juin consacrer 641 000 $ pour l’implantation du programme dans les écoles du Québec. Pour le président de l’UPA Chaudière-Appalaches, James Allen, il serait temps de songer à son implantation dans la région. « On avait regardé ça dans le passé. Nos différents comités en Chaudière-Appalaches avaient aussi cela dans leurs cartons. On veut le ramener au cours de la prochaine année pour voir s’il y aurait possiblement de faire quelque chose en ce sens. »
La région avait un programme dédié aux écoles primaires dans le passé, sauf que celui-ci était davantage dirigé vers la sécurité sur les fermes. « Avec Sécurijour, on rejoignait un peu cette clientèle, sauf que nous l’avions mis sur pause. Ce sont deux choses différentes, mais les deux sont pertinentes. Relancer Sécurijour devrait se faire avant toute chose », laisse-t-il entendre.
La création de l’organisme AgrÉcoles en 2019 avait pour mission d’accompagner les écoles dans l’intégration de l’agroalimentaire à la vie scolaire. Le programme était déjà déployé à l’école Louis-de-France de Trois-Rivières. D’autres écoles des régions de la Mauricie, du Centre-du-Québec et du Bas-St-Laurent se sont jointes au programme à l’automne 2021.